Le conseil économique, social et environnemental recommande de faire évoluer la législation du cannabis. L’usage et la culture du cannabis à titre personnel ne serait pas sanctionné pénalement, si tout se passe comme le préconise l’organe consultatif.
Le conseil économique, social et environnemental envisage construire un nouveau modèle d'encadrement du cannabis. Photo : Sud Ouest
“Sortir du statu quo, vers une légalisation encadrée”. Voilà le nom du projet d’avis concernant le cannabis adopté par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) mardi 24 janvier. L’organe consultatif recommande l’autorisation des usages dits “récréatifs” du cannabis, aujourd’hui classé stupéfiant et dont la vente et l’usage sont interdits par la loi.
Championnats européens de consommation du cannabis
Le CESE est une assemblée constitutionnelle qui conseille les pouvoirs publics en matière économique, sociale et environnementale. Il fait le constat que malgré le système de prohibition actuel, l’un des plus stricts de l’Europe, la consommation de cannabis a augmenté en France. “La France est le pays de l’Union européenne qui compte le plus de consommateurs et de consommatrices de stupéfiants”, écrit le CESE sur son site.
Une nouvelle politique de prévention
En 1970, année où la loi qui prohibe l'usage et le trafic de stupéfiants a été votée, des objectifs de santé ont été fixés par les services publics. Faute d’atteinte de ces buts, le conseil en question propose de faire évoluer la législation du cannabis. L’usage et la culture à titre personnel ne seraient pas sanctionnés pénalement, notamment. Le CESE veut “une véritable politique publique de prévention et de réduction des risques spécifique au cannabis” et souhaite également “revoir le dépistage du cannabis au volant”.
Johanna Sahlberg
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